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Faunes & Flore
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Faunes & Flore
13 janvier 2013

Who's afraid of Red Riding Hood ? Chapitre

He walks away the sun goes down
He takes the day but I’m grown
And your way,
In this blue shade
My tears dry on their own

I don’t understand
Why do I stress a man ?
When there’s so many better things at hand
We could've never had it all
We had to hit a wall

 

Tears dry on their own-Amy Winehouse

 

chaperon rouge

J’étais anéantie, morte de peur, paralysée. Les deux hommes m’avaient couchée sur le dos dans une ornière et déshabillée entièrement. Mes vêtements avaient été rageusement jetés sur le chemin, loin.

 Le cochon se tenait de côté et retenait fermement mes poignets au-dessus de ma tête tout en déboutonnant fougueusement son pantalon de sa main libre. Il sortit sa verge déjà excitée par la poursuite tout en me promettant de déflorer très prochainement un tout petit orifice.

 

Tout en me décrivant crûment  ce qui allait suivre, il joignit le geste à la parole avant de d’introduire sa main sous mes fesses et d’en forcer l’entrée par un doigt fureteur.

 

Le renard quand à lui avait ouvert largement sa braguette pour sortir son membre turgide en s’agenouillant face à moi. Il écarta mes cuisses de ses jambes avec maladresse en me serrant brutalement la mâchoire, comprimant convulsivement mon visage et me gifla sévèrement.

 Il cracha  à travers son masque sur son sexe trivialement, l’humecta ostensiblement et se prépara à me pénétrer à grands renforts d’injures, jurons et autres rodomontades.

 

J’avais la nausée et je les suppliai bien inutilement de bien vouloir m’épargner. Terrorisée, je ne voyais plus d’issue au viol et j’étais bientôt couverte d’une sueur aigre, espérant que les deux hommes n’allaient pas me tuer après avoir commis leur forfaiture. Un sentiment de survie atavique m’animait et je ne songeais plus qu’à sauver ma pauvre vie.

 

Deux coups de fouet déchirèrent l’obscurité et s’abattirent sur les deux hommes masqués.

 

Les deux hommes demeurèrent un instant interdits, saisis par la vigueur de la pénitence inattendue, suspendant leurs gestes, dans l’expectative.

 

Face à nous se tenait désormais un troisième homme en noir, cagoulé et d’un immense fouet en cuir.

Il grogna de façon menaçante en avançant d’un pas déterminé vers mes bourreaux, la cravache de nouveau prête à servir.

Ces derniers se relevèrent en catastrophe, ramassèrent en désordre leurs effets et reculèrent en bafouillant excuses et regrets à cet inconnu qui manifestement les impressionnait beaucoup.

 

Je fermais les yeux en soupirant de soulagement, toujours étendue sur le dos, défaite et terrassée. Je ne pouvais même plus me relever pour suivre et apprécier la fuite des hommes en noir. Je restais couchée, les jambes écartées, offerte et résignée.

 L’homme s’approcha sans un mot, détacha son harnachement et le posa silencieusement à terre.

Il s’accroupit, les mains sur les genoux, son regard rivé au mien. Je retenais mon souffle

 

C’est alors que le fameux sauveur loin de me délivrer, de me relever et de me rhabiller me chevaucha. Il se pencha lentement sur ma poitrine, en défaisant ostensiblement sa ceinture, baissant son pantalon avant de me présenter son sexe monumental dressé en contre-jour dans la lumière de la torche. Je ne paniquai pas étonnamment, vaguement émoustillée par la brutalité toute sensuelle de ses gestes.

 

Ce ne serait qu’un mauvais moment à passer, un simple instant exempt de tendresse, purement sexuel mais infiniment moins infâmant que ce que j’aurai eu à  subir quelques minutes auparavant.

 

Je me préparais à l’accueillir quand l’homme articula mon prénom d’une voix rauque, de ce timbre si sensuel, si viril qui m’avait ravie et que je désespérais entendre de nouveau. Il arracha son effrayante cagoule et découvrit son visage hanté, le regard fou, bestial.

Mon cœur s’affola et je le serrai convulsivement dans mes bras, l’emprisonnant si étroitement contre moi, prête à l’étouffer.

 

C’était Antoine qui était revenu, qui avait jugé que la punition  avait assez duré et qui était venu constater de visu que ces hommes de main n’étaient pas vraiment dignes de confiance.

 

Loin de le rejeter, de crier et d’exploser de colère, j’invitai mon loup à me pénétrer en lui ouvrant  tant mes cuisses que les os de mes hanches devenaient douloureux. Je voulais être abusée, avilie, me prosterner devant lui, rendre les armes et le laisser déshonorer mon corps mortifié.

 

Femme primitive, indolente et obscène, je m’abandonnai à la force de son désir sur ce sentier forestier.

Le visage enfoui dans mes cheveux, il me caressait animalement alors que le rythme de sa pénétration devenait plus rapide. Sa bouche parcourait sèchement ma mâchoire, avide et pressante.

 

Je pris lors son visage  tendrement dans les mains, embrassant avec gratitude ses lèvres, ses joues, baisant avec passion ses yeux fermés. Je me rendais sans condition au nouveau maître de mon existence, capable de cruauté mais que j’apprenais à apprécier. Je le caressai avec adoration, respect.

 

J’acceptai en toute conscience sa perversité, la flattait même et mon vagin dilaté par son membre vultueux recevait avec générosité son impétuosité victorieuse.

 Il geignit écoeuré par la douceur de mes baisers, essayant de se soustraire à cette soudaine démonstration de tendresse, voulant dominer une nouvelle fois notre cavalcade. Ma subite soumission  et le plaisir qui m’habitait le déroutait un peu mais la volupté de la possession le submergea.

 

Répétant à satiété mon prénom comme un mantra érotique, il se contracta subitement, s’arque-bouta et dans un ultime assaut, hurla à la lune de jouissance avant de s’écrouler sur moi. Je ne le rejoignis pas tant mon corps était exténué mais je savourai de le sentir blotti contre moi, frémissant et harassé.

La pluie se remit alors à tomber, nous obligeant à ramasser habits, équipement. Je ne pouvais plus avancer. Antoine me prit dans ses bras, progressant silencieusement à travers la forêt hostile.

Je me retrouvais assise dans sa jolie voiture ensevelie sous la couverture brillante des astronautes américains et je soupirai d’aise d’échapper à la noirceur de cette nuit de cauchemar.

Sans un mot ni un regard, Antoine démarra et conduisait prudemment sur le petit chemin de terre.

 

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Commentaires
K
Eh bien, il était temps qu'Antoine intervienne et que ce malencontreux épisode se termine ainsi ... Comme quoi même dans la punition le loup a envie de bien achever l'acte ...
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Faunes & Flore
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