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Faunes & Flore
7 février 2017

Olympia ( deuxième partie )

Eric sourit, sûr de son fait, de sa victoire presque acquise. Peu lui importe la façon d'aborder la jeune fille; il sait qu'elle existe, qu'elle saura le charmer, vêtue de ses rubans chamarrés. Des images de tortures humiliantes lui hantent l'esprit. Il la voit nue dans un parc public, implorant sa grâce, offerte aux regards réprobateurs des mères envieuses et vitupérantes harnachées de leur progéniture bien peignée. Il exhiberait bien sa fente ouverte en haut des tobbogans, la doigterait sur une balançoire innocente, la pénétrerait sans pudeur à quatre pattes sur la plateforme indolente du manège, lui intimerait l'ordre de ramper cambrée et mouillée devant la buvette des goûters dominicaux. La regarder se vautrer dans la fange de la honte, choquer la bourgeoise bien pensante et stérile. Entendre la colère et le déni enfler autour d'eux pendant qu'il la déflorerait sans pitié, hantant à jamais les pensées illicites des messieurs présents.

 

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Il aimerait aussi la voir frémissante et timide dans un café crasseux peuplé d'hommes vicieux et libidineux. Voir leurs mains avides et conquérantes le comblerait. Il voudrait l'abandonner au sacrifice du prêt sans lui donner le choix, la voir se débattre avec sa vertu outragée, la regarder être violée par ses membres dressés et anonymes, la voir être couverte de crachats et de sperme, les yeux pleins de larmes, révulsés par un plaisir inconnu, à terre gémissante et reconnaissante. Le plaisir de la voir être bafouée et prise comme une chienne sans valeur, celui de s'abandonner à son bon vouloir, de jouir devant lui, sans autre volonté que la sienne.

Un délice pervers avant de la prendre à son tour sans ménagement en pétrissant sa chair malmenée et avilie, la couvrant d'insultes odieuses et de mots obscènes. Lui montrer qu'elle n'est rien pour lui qu'un amusement passager avant de la cajôler et lui redonner un espoir bien vite funeste. Lui prendre la gorge loin, qu'elle bave et se rebiffe, s'enfoncer en elle jusqu'au dégoût, la voir se tortiller d'horreur avant de lui faire entendre raison et l'étouffer de son sexe épais. L'entendre s'étrangler par dévotion dans un gargouillis malpropre et visqueux. Regarder ses joues se creuser dans l'effort, sentir sa respiration se hacher, devenir aléatoire. Détenir le pouvoir patriarcal de vie ou de mort sur sa chose, la voir souffrir, se métamorphoser. 

D'où lui viennent ces démences subites, ces envies compulsives de flétrir et abîmer ? Cette recherche perpétuelle d'une grâce équivoque aussi fragile que la donzelle qui l'incarne, cette soif de dépucelage, de gâter l'innocence, de profaner sans merci. Vicier dans une folie incessante cette vierge innocente, la posséder pour lui faire rendre gorge.

Eric s'ébroue. Il lui faut prendre contact avec la belle, éveiller son intérêt, la capturer dans ses filets. Il va falloir joué serré, la séduire en l'impressionnant, la garder tout contre lui, les yeux baissés, sans jamais savoir si la main la punira ou la cajôlera.

 

" Quand vous prendrez connaissance de ce message, vous prendrez peur. Continuez cependant à lire ce qui suit. Votre curiosité naturelle n'en sera que récompensée voire comblée. Car en chaque femme se cache une Pandore indiscrète et aventurière.

Certes vous pouvez  supprimer ce mail sans attendre, rougissante et craintive mais toujours vous regretterez de ne pas connaître ce que je vous propose.

Je vous ai vue dans cette échoppe voletant d'un ruban à l'autre, incertaine et nimbée d'une grâce féminine exaspérante et si émouvante. J'ai volé votre nom et l'adresse à laquelle je me permets de vous écrire, notant scrupuleusement ce que vous dévoiliez sans ambage à la vendeuse. Votre cou, votre nuque sont d'une beauté éblouissante, bouleversants pour un homme comme moi.

Je voudrais vous revoir, vous demander de nouer ce ruban juste pour moi. Vous regarder le ceindre, admirer sa trace sur votre peau. M'enivrer de votre respiration un peu courte à la merci du prédateur que je suis. Vous laisser imaginer la suite, partagée entre le désir de l'inconnu si dangereux et la raison qui a dû régir votre existence jusqu'à maintenant. Réfléchissez bien !

Je vous recontacterai dans les jours prochains vous laissant mûrir votre réponse qui sera positive à n'en point douter .

Belle nuit à vous Sapienza ..."

 

 

 

 

 

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