Approchez-vous !!
Approchez-vous !
Venez plus près !
Que je sente sur la courbure de mon cou
Votre souffle oppressé
Votre désir enfin dévoilé
Que je puisse vous deviner
Vous qui derrière moi vous tenez
J’ai dû chaque pièce de vêtements enlever
Lentement
Exagérément
Sous votre regard embué
Puis l’ordre cinglant de garder mes paupières closes
Afin que nul autre ne dispose
De son otage volontaire
Prisonnière pour vous plaire
Un bruit froissé
Une étoffe pour suppliciée
Mes yeux sont aveuglés
Par un bandeau convoité
Maintenant je peux seulement entendre
Ce qui ne manquera pas de me surprendre
Fauve élégant et racé
Autour de moi de tourner
Vous ne cessez
Votre bon désir
Sera-t-il de me punir ?
Agenouillée
Dénudée
Obéissante
Ondulante
Votre bouche enfin en voyage
Pour un formidable hommage
A celle qui est désormais à vous
Pleinement
Entièrement vôtre
Celle qui ne peut plus nier
Combien votre présence est souhaitée
Votre langue court, s’attarde sur ma peau
Qui frémit
Gémit
Vos mains nerveuses
Me parcourent en lignes sinueuses
Votre soudaine bestialité
Vos morsures dans ma nuque
Votre virilité
Vos dents qui déchirent
Vos ongles qui griffent
Vos doigts voluptueusement baisés
Une roue dentelée
Une claque assénée
Comment ne pas succomber ?