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Faunes & Flore
3 janvier 2013

Le loup rencontre Clara: Chapitre IV- partie 3

 

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«  Clara, laissez-moi une dernière chance ! Je ne suis pas comporté exactement comme un gentleman tout à l’heure et je ne sais pas pourquoi j’ai abusé de vous ainsi.

Jamais je me ne permets de violenter une jeune femme. Elles viennent toujours en toute connaissance de cause.

Je veux essayer avec vous ce que je n’ai jamais expérimenté avec qui que ce soit. Je veux vivre avec vous une expérience sexuelle qui tiendrait plus de l’ébat amoureux que d’une partie de baise classique.

Vous allez certes être ma servante, mais je ne veux pas trop vous déshonorer.

Vous émouvez mes sens et je vous vois comme mon petit chaperon rouge craintif et pur.

 Même prise comme une salope, vous aviez l’air si candide. J’ai des projets sensuels pour vous car je sais que vous êtes douée pour l’amour.

 Je veux être celui et le seul qui sache vicier et profaner votre vertu si fièrement arborée.

Laissez-moi essayer juste cette nuit »

 

Je levais les yeux vers son visage sombre et lupin, a l’affût, si attentif à ce que moi,  sa proie, je ne puisse lui échapper. 

Je lui répondais alors sans réfléchir

 

« Je dois rentrer absolument chez moi. Je ne suis plus assez habillée pour votre soirée exceptionnelle ! J’ai l’air d’un épouvantail et je ne veux pas être le pantin, la risée de vos si chers invités

 

-Clara, vous êtes extraordinaire ! Je vous parle d’avilissement, de perversion et vous me parlez de robes,  de détails si quotidiens » répondit-il en éclatant de rire visiblement soulagé de ma réaction puérile

«  Ma Clara, je suis habitué à satisfaire et même devancer les désirs des gens ! Je vais vous trouver une robe et des dessous neufs en un clin d’œil » soupira-t-il à mon oreille en agaçant avec entêtement mon lobe. Puis il posa sur mes lèvres un baiser fougueux.

 

Je m’abandonnais dans ses bras et me noyais dans son pelage, asphyxiée par la passion de son baiser. Nous retraversâmes la place désormais déserte pour regagner les quais.

« Je vous installe dans la voiture, règle les derniers détails avec les clients retardataires et nous partons à l’instant » dit-il en ouvrant une jolie petite voiture anglaise, rouge bien évidemment.

Je souriais en caressant la carrosserie de ce petit bijou.

 

« Une spitfire MK3, petite fierté de l’adolescent attardé que je suis resté, que j’aime à sortir parfois, dans les grandes occasions, marque extérieure de fortune et de goût pour mes comparses machistes qui juge la virilité à l’aulne des chevaux sous le capot » me devançant alors que j’allais lui demander le nom de ce modèle sportif. «  Large capot et beau coffre qui peut à l’occasion servir pour des ébats spéciaux… »

 Il laissa sa phrase en suspens, m’asseyant avec assurance sur le siège passager en laissant courir ses longs doigts sur mes cuisses gainées de collant filés. Posant son index droit sur ses lèvres, il s’éloigna rejoindre ses invités.

Je soufflai épuisée et inquiète de me livrer à cet homme qui jouait de sa beauté avec tant d’aisance.

 

Je fermais les yeux pour recouvrer un peu de sérénité car la nuit allait être longue et pleine de surprises.

 

Antoine retraversa la rue en courant souplement, jetant son trousseau de clefs dans la nuit, le rattrapant avec une jubilation enfantine, ouvrit la portière et s’assit sensuellement au volant avant de mettre le contact.

 

Son regard cherchait le mien, un peu anxieux de me voir si contrite, perdue dans mon siège, fixant le vide.

« Je viens d’appeler mon collègue. Une nouvelle tenue vous attendra au château. Clara, vous n’avez plus de raisons pour ne pas m’accompagner… » dit- il en rejoignant le trafic nocturne en direction du fleuve.

 

Bientôt, nous étions sur le périphérique en direction du château de la famille de Montesquieu.

 

Antoine alluma son autoradio. Des chœurs éclatèrent dans l’habitacle me faisant frissonner au plus profond des os. Les lumières des habitations défilaient alors que le Lacrimosa de Mozart retentissait. Je tremblais vexée et pleine de rancœur. Mais avais-je encore le choix, prisonnière pour 15 jours de ma promesse folle de suivre cet homme dans la folie ?

Une larme, une de plus perla à mes paupières et coula lentement sur ma joue. Antoine détacha sa main de  son volant pour l’essuyer d’un doigt et la lapa avec application.

 

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Commentaires
K
Petit changement d'attitude d'Antoine qui montre que ce loup est plus complexe qu'il n y parait. Comme quoi un trait de caractère n'empêche pas l'autre et la vertu n'empêche pas le vice (et versa) ...<br /> <br /> En attendant, Clara est à la fois réticente et attirée. Encore les paradoxes qui s'affrontent et qui font basculer la situation d'un côté et/ou de l'autre ... Ainsi va la vie.
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E
Il va falloir que j'arrête ici ma lecture pour ce soir.<br /> <br /> Dans cette partie, vous nous avez réconcilié avec le loup dont la bestialité nous avait fait tordre le nez dans la partie précédente.<br /> <br /> Quelle douce torture que ces chauds et ces froids. Nous comprenons que le chaperon soit perdue !
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