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Faunes & Flore
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Faunes & Flore
5 janvier 2013

La Punition: Chapitre VII- Partie1

Baby I should hold on just a moment and be sure it’s not for vanity,
Look me in the eye and tell me love is never based upon insanity,
Hear the way my heart is beating every other moments fleeting

Baby I’m a fool-Melody Garbot

 

maerchen-rotkaeppchen-DW-Kultur-Hamburg

 

Alors que la foule accourait dans la cour du château en poussant  des vivas, je saisis Alexander par le bras et lui demandai timidement :

« Avez-vous le numéro d’Anna, la gouvernante d’Antoine ? Je lui ai tout laissé, vêtements, sac et j’aimerai bien les récupérer »

 

Le bel ange blond quitta des yeux  les explosions colorées avant de me scruter, moqueur.

«  Je déduis par votre demande embarrassée que Cendrillon veut s’en retourner dans sa tanière et ce sans en parler à Antoine. Vous pensez qu’il est aussi facile de reprendre le cours de votre vie. Disparaître de sa vie n’est plus possible, Clara.

Même si je considère qu’il est allé un peu vite en besogne en vous marquant sans vous demander votre avis. Rien n’y fera cependant. Antoine est votre seul maître et peut disposer de vous à sa guise sans que personne ne bouge.

Vous pourrez seulement prendre un peu de repos….»  dit-il en recherchant un numéro dans son répertoire.

Quelques mots à peine audibles dans le fracas du feu d’artifice lui suffirent pour donner ses instructions.

«  Dix minutes à peine, le temps de tout rassembler et elle sera là. »

Je le remerciai, soulagée de pouvoir m’échapper de cette soirée et d’avoir trouvé un allié chez Alexander 

 

« Je peux comprendre votre trouble. Vous vous sentez prise au piège par un homme dont la puissance vous échappe. Vous êtes comme ces brebis attaquées par un loup rendu furieux par l’odeur du sang et qui préfèrent sauter dans le précipice plutôt que périr sous ses crocs.

Ce soir, je peux exceptionnellement vous aider à rentrer chez vous si tel est votre désir même si je m’expose au châtiment d’Antoine qui sera à coup sûr cinglant.

 Et je ne crois pas si bien dire. La désobéissance au loup alpha est puni de coups de fouet » soupira-t-il, en se passant nerveusement la main dans ses mèches dorées

 

« Je vais m’en tirer à bon compte ! Cela fera une animation supplémentaire et pimentera la soirée qui aura tendance à s’essouffler vers les trois heures du matin » dit-il pour se donner du courage, tremblant légèrement à l’idée du supplice qui l’attendait

 « Voici Anna et son paquet »

La gouvernante remontait le chemin, enveloppée dans une cape noire de drap noir. Elle me tendit mon sac et mes chaussures et déjà je me changeai en toute hâte cachée par la haute stature d’Alexander. Ce dernier répondait au téléphone

« Non, Antoine, pas de Clara en vue. La dernière fois que je l’ai aperçue, elle était en bas, dans les pièces du rez -de -chaussée à regarder les portraits encadrés. Je regarde de mon côté, entendu ! Je te rappelle dès que je la vois !

Et pour toi, tout fonctionne comme prévu ? La chasse ?

Oui, l’étuve est pleine. C’était vraiment une bonne idée ! Oui, à tout de suite » conclut-il en fermant son téléphone.

« Maintenant, Clara, préparez vous à vous évader rapidement. Antoine, comme vous venez de l’entendre, est à votre recherche.

Je vais vous trouver une voiture susceptible de vous ramener à Bordeaux. Restez avec Anna. Je reviens tout de suite »

Il était déjà parti vers ses invités, accostant des couples en partance et revint très vite.

« Vite, Anna, M.et Mme Lambert retournent chez eux et sont prêts à vous raccompagner »

 

Je laissai la robe de soirée, la peau de loup et les chaussures transparentes à Anna en l’embrassant fort sur les deux joues

« Anna, s’il vous plaît, amenez ces trophées à votre maître. Ce sera mon cadeau de départ, les fameuses pantoufles de verre abandonnées dans l’escalier… »

 

En hochant la tête, la gouvernante me sourit malicieusement. J’osai tenir tête à son protégé et cela semblait l’amuser

Je me tins en face de mon complice et le remerciai en l’embrassant brièvement sur la bouche, évitant son regard, consciente que ma fuite allait lui nuire, qu’il allait souffrir.

 

Déjà je m’enfuyais avec ce couple si élégant. Je quittai Antoine sans m’être expliquée, évitant une confrontation que je savais vaine et fatale, en ma défaveur.

 

Le chauffeur nota mon adresse et nous partîmes immédiatement laissant derrière nous la soirée qui battait son plein.

Je ne me souviens plus bien de la teneur de la conversation mais le trajet fut vite avalé. Je voyais les lumières de Bordeaux, le pont de pierre et ses lampadaires anciens. Je me sentais de nouveau en sécurité, seulement démangée par ma brûlure constante au poignet.

 

Je descendais de voiture après avoir remercié mon couple salvateur et entrepris de remonter la rue pour regagner mon appartement, curieusement vêtue de ma robe de la friperie, de mes escarpins rouges, l’air de la nuit effleurant délicatement mon sexe épilé.

Quelques marches à gravir, une porte à ouvrir que je refermais d’un coup de rein et j’étais de nouveau chez moi, à l’abri. Je me laissai glisser à terre, secouée de sanglots à l’idée qu’Alexander allait bientôt être jugé et condamné.

Puis je gagnais la salle de bains pour aller voir mon visage marqué par la vilénie.

Avoir été prise deux fois aussi brutalement ne pouvait que laisser des traces. J’inspectai mon visage avec attention mais rien de particulier, aucun stigmate n’y affleurait.

 

Je me déshabillai, contempla mon corps désormais glabre d'odalisque  caressai d’un doigt timide l’estafilade, prit le flacon de parfum si onéreux, en oignis ma blessure. Je souriais timidement à mon image avant d’éteindre la lumière et de me glisser sous mes draps. Les plis du coton frais glissaient sur ma nudité et je caressai mon clitoris dressé, gorgé d’envie, revivant à mon rythme la cérémonie charnelle de ce soir.

La jouissance ne tarda pas à s’emparer de moi, je soupirai essoufflée, les seins tendus étouffant dans mon oreiller des cris de plaisir.

Je sombrai vite dans le sommeil alors que là-bas, à la Brède, un homme, torse nu, les dents serrées, devait être flagellé.

 

L’aube était proche quand j’ouvrai les yeux. Il pleuvait. De grosses gouttes s’écrasaient sur les vitres.

 

Je mis un peu de temps avant de reprendre mes esprits. Je relevai le drap sur ma poitrine dénudée, m’asseyais en prenant mon visage dans les mains.

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Commentaires
K
Retour à la réalité ... qui risque de ne pas durer je sens ! ;-) Donc la suite ...
Répondre
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