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Faunes & Flore
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Faunes & Flore
4 janvier 2013

Le Château de La Brède: Chapitre V- Partie 3

« Antoine, cesse ce jeu avec moi ! » soupirai-je avec difficulté en fixant ses prunelles

 « On me tutoie maintenant, Clara. Rotkäppchen n’a plus peur du loup ! Viens donc avec moi, adorable traînée ! J’ai fort à faire avec toi !! »sourit-il en me sermonnant doucement comme une élève écervelée.

Les premiers accords du rap fleur bleue de Max Herre retentirent  dans la salle au plus grand bonheur des danseurs. Antoine me lâcha un instant, baissa la garde, sortit de sa poche un trousseau d’antiques clefs, en choisit une alors que je commençais à me dandiner, un peu enivrée par les basses, ondulant doucement, sentant la douce mousseline mauve épouser mes jambes. Je  laissai dans ses mains l’étole familiale, le repoussant doucement des deux mains, remuant les épaules en tournoyant sur moi-même, m’échappant de son emprise par quelques entrechats libératoires.

  Interloqué et amusé, il jeta la fourrure sur son épaule, me laissa lui échapper et s’appuya sur le mur  alors que je reculais dans la foule des convives, me laissant envahir par la musique, enivrée par mon audace. Je chantai en fermant les yeux puis sourit à mon amant qui ne me quittait pas du regard, les mains dans les poches, visiblement enchanté de ma rébellion.

J’étais heureuse de me sentir si belle, désirée par tous ces hommes alors qu’hier encore, je marchais dans la ville parmi les ombres de la ville, désincarnée et insignifiante.

Je lui envoyai un baiser du bout des doigts et me retrouvai pétulante au milieu de la piste, riant avec mes compagnons de danse. Antoine passa nerveusement ses doigts sur sa bouche, mordillant sa chair en me surveillant, veillant à ce que son chaperon ne fasse pas de mauvaises rencontres.

Il s’était changé entretemps et portait une chemise blanche entrouverte, une veste classique en daim, un pantalon en velours qui le rendait encore plus beau qu’en début de soirée. Il attendait patiemment la fin du morceau, les chevilles croisées. Tout son être tremblait de désir et je ne boudais pas  mon triomphe. Mon grand méchant loup n’aimait pas danser ; il attendrait son heure ! Je m’amusais trop de sa frustration.

Le morceau prit fin et je le rejoignis en riant. Il me saisit dans ses bras, me poussa en toute hâte dans la petite pièce attenante plongée dans une semi-obscurité et referma la porte à clefs. Je continuai à me gausser de lui.

 Il se retourna, me tint prisonnière avec ses hanches contre le mur lambrissé en m’embrassant sans retenue, affamé. Il me força à ouvrir grand la bouche, ses index et majeurs contraignant la commissure de mes lèvres, pour mieux me pénétrer de sa langue qu’il introduisait jusqu’à la garde, me possédant avec hargne. Je suffoquai.

Dans la salle jouait Just a song de Pony Pony run run, une autre bleuette que j’aimais beaucoup. Antoine bandait et son érection devait être douloureuse. Je le sentais sur ma cuisse et je me sentais mouiller la dentelle délicate qui épousait ma toison bouclée. Tel un soudard, Antoine souleva la mousseline de ma robe et fureta dans mon sexe.

« Dieu, que tu es belle, Clara ! Que ta peau est douce ! Que tu es désirable ! Prête aussi à me recevoir ! Moi seul vais pouvoir goûter chaque parcelle de ton corps. Tu as déjà allumé mon cousin qui va à n’en pas douter chercher à croquer la pomme.

Et tous ces types qui te tournaient autour. Insupportable torture pour moi !

Mais je vais te marquer comme mienne ! Et ce dès maintenant ! Tu m’appartiens et je n’apprécie pas que tu excites les autres ! Je n’attendrai pas que tu acceptes de rester avec moi de ton plein gré… ».

 Il s’agenouilla devant mon sexe, attrapa fermement mon bassin, écarta la dentelle trempée et introduisis sa langue puissante dans ma fente. Je ne puis retenir un cri de surprise. J’adorais ce qu’Antoine était en train de me faire. Lascivement, je l’invitai tendrement à poursuivre et tentai d’ouvrir mes cuisses pour guider sa langue plus loin.

Antoine se redressa, souriant, si plein de force et de certitude que je me pâmais quand il reprit ma bouche.

« Je voulais que tu puisses te goûter, douce putain. Je savais bien que tu n’étais au fond vertueuse que par nécessité ; le vice t’habite, Clara. Tu feras bientôt partie des nôtres. Bienvenue à  la Compagnie des loups »

Il m’enleva doucement la robe qu’il abandonna sur un prie- dieu. Il jeta au sol la superbe fourrure grise, me coucha dessus avec délicatesse.

 C’est alors que je réalisai que nous étions dans un lieu sacré, un oratoire privé sous l’œil réprobateur de la Vierge à l’Enfant.

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Commentaires
K
Hum, ça repart de plus belle ! Que de choses osés mais tellement tentantes ... Le conte a des beaux jours devant lui ;-)
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F
Ca ça me fait réellement plaisir. rRen de plus cruel ni de plus excitant que les contes classiques...
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E
Quel récit haletant ! Comme dans les contes de notre enfance, nous sommes sans cesse partagés entre la peur et l'excitation ;)<br /> <br /> Bravo
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